Dépense énergétique chez le traumatisé grave : comparaison de formules prédictives et de la calorimétrie indirecte à trois temps de la prise en charge - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
L’estimation des besoins caloriques en réanimation devrait être basée sur la dépense énergétique (DE), qui reste un paramètre difficile à mesurer. S’il existe de nombreuses équations prédictives, leur utilisation n’est pas recommandée par le référentiel français [1 ]. Or une bonne estimation permettrait d’éviter une sur- ou sous-nutrition, facteur de morbidité. L’objectif de cette étude était d’évaluer la relation entre les résultats obtenus par 3 équations prédictives et la calorimétrie indirecte (CI), considérée comme méthode de référence, à trois temps de la prise en charge de patients traumatisés graves.
Matériel et méthodes |
Étude prospective observationnelle monocentrique incluant des patients traumatisés adultes admis en réanimation chirurgicale, après accord du CPP. La mesure de la DE était effectuée à 3 temps (T1 : entre j2 et j3 ; T2 : entre j6 et j10 ; T3 : patient en aide inspiratoire) par le moniteur Datex-Ohmeda E-COVX™. Différents paramètres anthropométriques et dynamiques étaient relevés au même moment que la CI permettant d’estimer la DE (méthodes de Faisy [2 ], Frankenfield [3 ] et calcul simplifié basé sur le poids (« 25–30kcal/kg/j ») [1 ]). Les relations entre la DE par CI et pour chacune des équations étaient étudiées par corrélation et par analyse de Bland–Altman. La performance prédictive des équations était estimée par la proportion de valeurs correctes à±15 %.
Résultats |
Étude sur 67 patients traumatisés graves ventilés plus de 5jours ; 105 mesures de CI ont pu être réalisées. Aucune corrélation ne dépasse 0,7 (Tableau 1) et tous les intervalles de confiance autour de cette différence sont entre±450kcal et ±1000kcal. Aux trois temps, c’est l’équation de Frankenfield qui permet le meilleur taux de prédiction juste à ±15 %.
Discussion |
Dans notre population de patients traumatisés graves, aucune des équations proposées ne donne une évaluation fiable de la DE. Les coefficients de corrélation sont inférieurs à 0,7 et les intervalles de confiance autour de la différence entre DE mesurée et estimée sont très larges. L’équation de Frankenfield pourrait néanmoins être meilleure que celle de Faisy et que le calcul simplifié proposé par les recommandations françaises.
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Vol 1 - N° S1
P. A8 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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